Trois jeunes sur quatre ont déjà renoncé à un emploi ou à une formation en raison de difficultés de mobilité, révèle le baromètre annuel d'Apprentis d'Auteuil consacré à l’impact de la mobilité sur l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. L'enquête a été menée auprès de 2 000 personnes âgées de 18 à 25 ans.
Cette proportion est encore plus forte pour les jeunes « NEET » (« ni en emploi, ni en étude, ni en formation ») : ils sont 83 % à avoir renoncé à une opportunité par manque de solution pour s’y rendre. « Ce qui renforce encore un peu plus leur exclusion sociale et professionnelle », déplore la fondation.
Les freins à la mobilité sont divers : solution de transport incompatible avec les horaires ou trop éloignée du lieu d'habitation, absence de moyen de transport personnel, coût des transports trop élevé, etc.
Certains jeunes font également face à des « freins psychologiques et culturels ». Ainsi, 52 % des jeunes interrogés expliquent s’être déjà sentis perdus ou déboussolés dans les transports en commun et 34 % indiquent ne pas y être à l’aise (pour raison d’insécurité, de promiscuité…).
Les Apprentis d'Auteuil formulent plusieurs recommandations, comme renforcer les aides pour les jeunes les plus précaires, développer un accompagnement social personnalisé dans le cadre du parcours d'insertion ou encore renforcer l'offre des transports en commun.
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