L’observatoire inter-associatif des expulsions collectives de lieux de vie informels, mis en place depuis un an par des partenaires associatifs comme la Fondation Abbé Pierre et Médecin du monde, entre autres, a recensé 1 159 lieux de vie expulsés par les forces de l’ordre en France métropolitaine entre le 1er novembre 2018 et le 31 octobre 2019.
Environ 63 000 personnes vivaient dans ces lieux.
Près de 85 % des expulsions ont été recensées dans les seules villes de Calais et Grande-Synthe, sans qu’il y ait de base juridique connue (94 % des cas).
Les autres expulsions recensées dans le reste du territoire métropolitain ont concerné au moins 15 400 personnes, et faisaient suite, le plus souvent, à des procédures juridiques.
Dans près de 90 % des cas, ces expulsions n’ont donné lieu à aucune proposition de mise à l’abri, d’hébergement ou de relogement.
Les associations membres de l’observatoire rappellent dans leur communiqué que « des solutions d’hébergement et de logement dignes et pérennes doivent être proposées à chacun, quelle que soit l’origine des habitants, leur situation administrative, leurs projets et leurs besoins ». Elles appellent les pouvoirs publics à réagir de façon urgente.