Mobilisé depuis plusieurs semaines pour la hausse des minima sociaux, le Collectif Alerte apporte des éléments chiffrés (et alarmants) pour appuyer cette demande.
Dans une note rédigée avec Pierre Madec, économiste à Science Po, Noam Leandri, président du collectif, rappelle ainsi que « les ménages subissent depuis deux ans une forte augmentation des prix qui ne s'est pas traduite par une augmentation équivalente des minima sociaux ». Ces derniers n’ont en effet été revalorisés « que de seulement 1,6 % en avril 2023 alors que l’inflation devrait s’établir autour de 5 % cette année ».
Dans ce contexte, « la hausse des minima de 4,6 % supérieure à l’inflation prévue » qu'envisage le gouvernement pour avril 2024, « risque d’être trop tardive ». Cette situation pourrait alors faire « basculer 200 000 personnes sous le seuil de pauvreté » et 160 000 autres dans la grande pauvreté (50 % du niveau de vie médian).
Alors que les associations constatent « une recrudescence de la demande d’aide alimentaire », le Collectif Alerte va soumettre aux parlementaires une proposition d’amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2024, premettant une « revalorisation anticipée des minima sociaux ».
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