Au lendemain de la présentation du PLF et du PLFSS pour 2023, l'association des directeurs AD-PA, en lien avec la Fnaqpa, a entamé une série de conférences de presse régionales, au plus près des réalités locales. Ce 27 septembre, la correspondante régionale Normandie, Marie-Pascale Mongaux et l'adjoint François Nicolas lançaient l'exercice, qui doit avoir lieu également en Lorraine et en Alsace.
Faisant l'inventaire des dépenses nouvelles (inflation, revalorisations Ségur...) non compensées (ou pas entièrement) par les autorités, Marie-Pascale Mongaux, qui gère trois Ehpad, les a chiffrées à 170 000 € pour l'année. « Cela équivaut budgétairement à quatre postes. Vais-je les supprimer ? Ce serait totalement aberrant ! » Elle rappelle la revendication de l'association de directeurs : la création de deux postes par établissement.
Selon elle, la création dans les Ehpad de 3 000 postes, prévue dans le PLFSS 2023, n'est absolument pas à la hauteur des besoins. « Avec 7 500 Ehpad, cela ne représente même pas un demi-poste par établissement », ironise-t-elle. Quand on lui objecte que, de toute façon, on ne trouve pas de candidats pour ces postes nouveaux, elle répond que les établissements n'ont pas besoin simplement de personnel médical. « Je sais que je peux trouver des éducateurs sportifs pour faire de la remise en forme et des animateurs pour prévoir des sorties », estime-t-elle.
Seul point positif : les responsables de l'AD-PA se félicitent que le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, fasse de la lutte contre l'âgisme l'une de ses priorités.
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