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"3 Petits pas", un accueil mère-enfant au sein d'un habitat groupé

Longs FormatsAudrey GUILLER27 octobre 2022
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À Epiniac (35), « 3 Petits pas » est un lieu de vie et d'accueil (LVA) pour des mères isolées et leurs enfants. Une équipe de cinq professionnelles à temps partiel les accompagne au quotidien dans leur parentalité. Avec souplesse, et le soutien des habitants du hameau de campagne où le LVA est intégré.

Dans le jardin, une maman, lycéenne, aide son bébé à cueillir des framboises. Sur la terrasse, une autre mère donne le petit-déjeuner à sa fillette. À Epiniac (35) « 3 Petits pas » est un lieu de vie et d'accueil (LVA) pour parents isolés. En l'occurrence, des femmes enceintes ou mères d'enfants de moins de 3 ans.

Créer un lien 

« On permet à une maman de vivre et de créer un lien avec son enfant, d'apprendre à gérer le quotidien avec lui en toute sécurité », explique Myriam Grandière, l'une des cinq professionnelles de la structure. Sans quoi le bébé aurait été confié à l'aide sociale à l'enfance (ASE).

Dans un habitat groupé

La particularité du LVA « 3 petits pas » est d'être situé au sein d'un habitat groupé. Y résident donc à la fois de simples habitants, des professionnelles du lieu de vie et des mamans accueillies. Laurent Guizard pour Le Media Social

Au cœur d'une jolie campagne, la particularité de 3 petits pas est d'être situé au sein d'un habitat groupé. En 2016, six couples d'amis ont en effet décidé de changer de vie et de s'installer dans un logement partagé avec un fournil, un potager, une ferme. Ils voulaient que le lieu ait aussi une ouverture sociale, car deux habitantes étaient déjà assistantes familiales depuis de nombreuses années.

« Par rapport au quotidien 24h/24h en famille d’accueil, sans pause possible, le LVA était pour nous comme une évolution de carrière », retrace Anne Constant, enseignante de formation et co-créatrice de 3 petits pas.

Éviter l’entre-soi

L'envie des habitants a rencontré celle du service de protection de l'enfance du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine, qui souhaitait élargir son potentiel d’accueil.

« Le département tenait à s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un lieu d’entre soi, à écarter un risque sectaire ou celui de créateurs isolés qui s'épuiseraient, explique Anne Constant. On a créé une association porteuse, car on voulait un travail d’équipe et des bénévoles. » L'association L'Essor 35 les a accompagnés dans le montage du projet et en a validé la solidité.

« Je me suis enfin sentie maman »