L'annonce, par la ministre Fadila Khattabi, d'un budget de 650 millions d'euros (M€) pour soutenir les Ehpad en 2024 a généré le mécontentement des acteurs de l'aide à domicile. Dans un communiqué conjoint, quatre fédérations d'employeurs du secteur (Adédom, ADMR, FNAAFP/CSF et UNA) déplorent que cette aide, qui comprend « 100 millions d’euros de fonds d’urgence », soit centrée uniquement sur les Ehpad en difficulté, « excluant les services autonomie à domicile alors que ces derniers y étaient éligibles en 2023 ».
Cette décision révèle, selon elles, « une prise en considération partielle des difficultés » rencontrées par le secteur, ainsi que la volonté du gouvernement de « différencier les établissements et les services ». Les acteurs du domicile réclament donc un fonds d’urgence pour les services non lucratifs en difficulté, à hauteur de 100 M€.
L'insatisfaction est également de mise du côté de l'association des Départements de France (DF), qui regrette que les ressources des départements dédiées aux politiques du grand âge « ne soient pas réévaluées à la même hauteur par le gouvernement ». Si elle reconnaît que de telles « mesures ponctuelles » répondent « à l’inquiétude légitime des gestionnaires d’Ehpad publics et privés », elles « ne sauraient constituer une véritable politique du grand âge ».
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