Le Lieu d’accueil des victimes est un premier sas d'écoute, d’orientation, d’information et de répit pour toute personne qui s’estime victime d’un préjudice moral, physique ou matériel. Financé par la ville de Brest et coordonné par l'association Don Bosco, le lieu est aussi une ressource pour qu'associations et institutions du secteur apprennent à se connaître.
En plein centre-ville de Brest, les pièces lumineuses et les fauteuils colorés du Lieu d'accueil des victimes sont rassurants. Ses paravents, recoins et vitres teintées indiquent aussi que la confidentialité est de mise.
Au bureau de l'accueil, un homme est assis face à Éléa Cariou, juriste salariée à mi-temps de la structure. Il lui explique qu'il aimerait porter plainte car il se sent maltraité par un traitement médical qu'il subit contre son accord. La professionnelle l'écoute, l'aide à formaliser ses idées. « C’est la première fois que je me sens entendu et pas pris pour un fou », lui renvoie-t-il.
Un parcours complexe
Le Lieu d'accueil est un service de proximité d’écoute, d’information et d’orientation des Brestoises et Brestois qui s'estiment victimes d’un préjudice moral, physique ou matériel. Il a été créé en juillet 2023, dans le cadre d'une convention signée entre l’État et la ville sur le renforcement de la sécurité à Brest. La municipalité a par ailleurs mis en place une brigade de tranquillité urbaine (Brest n'a pas de police municipale) et des caméras de surveillance.
« Le parcours d’une victime peut être complexe, décrit Benjamin Aubry, directeur de l'association Don Bosco à laquelle la ville, qui finance le lieu, a confié la coordination. Une personne peut avoir besoin d'être accompagnée pour gérer son traumatisme, une éventuelle procédure pénale, ses droits à réparation. Le Lieu est un guichet unique où des professionnels aiguillent les habitants. »