« La protection de l'enfance va mal, très mal. Trop peu de travailleurs sociaux qui tiennent à bout de bras un système qui ne les considère pas, ne les reconnaît pas, ne les rémunère pas… Un système qui les écrase, comme il écrase les enfants… » La diatribe est lancée par Sandrine Rousseau, le 12 mars à l'Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement.
Au passage, la députée écologiste avance que « le nombre d'enfants placés a augmenté de 30 % en un an », très loin des dernières statistiques de l'ONPE, et affirme n'avoir « jamais rencontré un seul enfant de l’ASE qui n’ait pas été violé dans sa famille d’origine ou au cours de son placement ».
« Ne jetez pas l'eau propre [l'opprobre, NDLR] sur l'ensemble des professionnels », lui rétorque Sarah El Haïry, la nouvelle ministre chargée de l'Enfance, qui affirme regarder « en face la situation de la protection de l'enfance » et s'atteler déjà au « travail sur l'attractivité » des métiers, en lien avec le Haut Conseil du travail social (HCTS).
L'altercation fait réagir les Départements de France, qui voient dans les déclarations de Sandrine Rousseau des « amalgames inacceptables ». Les chiffres avancés par la députée « montrent une méconnaissance assez inquiétante du dossier, et les cas dramatiques évoqués ne peuvent être considérés comme une généralité », déplore l'association d'élus, qui estime que « personne ne se grandit en stigmatisant ces enfants ».
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