Lucie Vacher, vice-présidente écologiste à l’Enfance, à la Famille et à la Jeunesse, présente les quatre initiatives que la métropole de Lyon vient d'annoncer, notamment pour la prévention spécialisée et pour les jeunes majeurs. Malgré le contexte défavorable.

Votre métropole étant dotée des mêmes compétences en protection de l’enfance que les départements, vous venez d'annoncer une « refonte » de sa politique de prévention spécialisée. En quoi consiste-t-elle ?

Lucie Vacher Le cadre d’intervention de la prévention spécialisée, à Lyon, était assez ancien : il remontait à 1993-1996, à l’époque du département du Rhône. Après avoir fait réaliser son audit en 2022, nous avons décidé de le revoir en abaissant à 10 ans l’âge d’intervention de nos 110 éducateurs (contre 12 ans auparavant, NDLR).

Nous constatons en effet une entrée dans la délinquance de plus en plus précoce, notamment pour ces jeunes engagés dans les trafics de drogue, comme guetteurs, avant de décrocher de l’école.

Notre prévention spécialisée s’axe donc sur la persévérance scolaire, ainsi que sur le soutien à la parentalité, la prévention des conduites à risques et le développement du pouvoir d’agir.

Et elle continue de viser l’insertion sociale, professionnelle et médico-sociale, avec le renfort de deux psychologues de rue.

Dégagez-vous, du même coup, plus de moyens pour la prévention spécialisée ?

L. V. Nous restons à budget constant en 2025. Nous avons les mêmes problématiques que les autres départements, et la question a pu être posée de diminuer ce budget. Mais nous le sanctuarisons, à 8,7 millions d’euros (M€), après l’avoir augmenté de près de 10 % en début de mandat.