Après les états généraux du placement judiciaire conclus en 2022, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse a finalement publié son plan d'action. L'ambition est notamment de mieux lier l'hébergement au milieu ouvert et de diversifier encore les établissements.
Les acteurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) vont pouvoir passer à l’action. Voilà plus d’un an que Caroline Nisand, la directrice de la PJJ avait promis un « plan d’action » du placement judiciaire, pour tirer les conclusions des deux années d’États généraux autour de ces hébergements contraints.
Quelques semaines après la présentation du « plan stratégique » de la PJJ, le document opérationnel a finalement pu sortir de l’imprimante. Et s’il confirme bien les « trois défis » déjà évoqués, dès janvier 2023 au Media social, le plan y répond désormais concrètement.
Une « opportunité éducative »
« Faire du placement judiciaire un levier à part entière de l’action éducative à tout moment du parcours du mineur est un des objectifs prioritaires du plan », y réaffirme Caroline Nisand dès l’introduction.
Comme elle le détaille dans un entretien à Direction(s), « jusqu’à présent, le placement qui, rappelons-le, ne concerne que 4 % des jeunes suivis mais mobilise 24 heures sur 24 un nombre important de professionnels, pouvait être subi, voire vécu comme un échec. Il doit devenir une opportunité éducative. »