"Contre la destruction du social et du médico-social", les professionnels de tout le pays étaient appelés à manifester à Paris le 2 février. À Reims, le Collectif 51/08 est parvenu à remplir un bus pour rejoindre le cortège. Sur l'autoroute, les grévistes nous ont confié leurs lassitudes face à un travail social dégradé.

L’autocollant est tout simple, avec son poing noir sur fond blanc, barré d’un slogan sur fond rouge : « Travailleurs sociaux en colère ! » En prime, avec sa signature « collectif 51/08 », « il nous démarquera des autres régions », commente Tony Strajnar, militant de ce groupe informel, qui porte les numéros des départements de la Marne et des Ardennes. Ce 2 février au matin, devant la gare de Reims, sa camarade Nathalie Bolbach propose à chaque manifestant de s’en coller un.

La dizaine de travailleurs sociaux déjà réunis ici s’apprête à partir en bus pour Paris. Rendez-vous y a été donné à 11 heures, au métro Arts et métiers, pour s’opposer « à la destruction du social et médico-social ». Là-bas, plusieurs autres collectifs, de l’Île-de-France mais aussi du Gard, du Nord ou du Haut-Rhin, ont appelé à se rassembler, juste devant le siège de Nexem, l’organisation des employeurs associatifs. Le mot d’ordre a rebondi sur les réseaux sociaux : « Toutes et tous à Paris », pour « le Ségur pour toutes et tous », contre « le projet patronal d’une convention collective unique de bas niveau », pour « des augmentations de salaires » et des « moyens humains et financiers » suffisants.