Environ un millier de travailleurs sociaux se sont rassemblés hier après-midi, à Toulouse, place du Capitole, dans le cadre de la mobilisation nationale. Des professionnels, épuisés par la perte de sens de leur métier et des conditions de travail dégradées, qui ne savent plus comment se faire entendre.
« On touche l’inacceptable » : parmi la foule de travailleurs sociaux rassemblés ce 1er février, à Toulouse, Émilie, éducatrice spécialisée dans une association toulousaine de protection de l’enfance, décrit avec ses collègues ses conditions de travail qui se dégradent, le nombre croissant de situations à accompagner, les délais d’attente.
Pression des chiffres
« On fait des demandes de prises en charge en centre médico-psychologique (CMP) et d’orientation en institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep), mais on sait que ça va prendre des mois et que les situations des enfants et des familles vont se dégrader. On intervient comme on peut avec des partenaires aussi débordés que nous », se désole-t-elle.
« On fait toujours plus avec toujours moins, la pression des chiffres, une logique plus financière que sociale, et des valeurs humaines qui se perdent », renchérit Mathilde, assistante sociale.