ATD Quart Monde publie un rapport qui décrit la façon dont les plus pauvres se retrouvent pris au piège des dysfonctionnements des institutions. Le mouvement lance une campagne de mobilisation pour dire "stop" à cette "maltraitance institutionnelle" et réintroduire plus de présence humaine dans les services publics.
La « maltraitance institutionnelle », ce sont ceux qui la vivent au quotidien qui en parlent le mieux. Militant normand du mouvement ATD Quart Monde, Joseph Grosos donne deux exemples lors d'une conférence de presse organisée par l'association, le 19 septembre.
« La maltraitance institutionnelle, c'est quand une assistante sociale, au lieu d'aider des familles ayant des problèmes avec un enfant, ne nous écoute pas, et place l'enfant. C'est aussi quand nous faisons une erreur pour remplir le formulaire trimestriel du RSA et que nous sommes privés de revenu pendant trois mois. »
Sonnette d'alarme
La présidente d'ATD Quart Monde, Marie-Aleth Grard entend tirer la sonnette d'alarme : « Depuis trop d'années, les gouvernements n'ont plus d'ambition. La voix des plus pauvres est ignorée. »
Elle aussi cite des exemples où cette frange de la population est exposée à la maltraitance institutionnelle quand, par exemple, « tout le monde entend ce que vous dites à un guichet de la CAF ou quand les tutelles ne répondent pas pendant des mois aux messages qu'on leur envoie. »