Réunis lors d’un colloque national à Nancy, près de 500 participants ont cherché à dépasser le constat d’échec du non-recours aux droits pour réfléchir à des solutions concrètes, malgré un contexte qualifié d’« inquiétant », entre progression de la pauvreté et discours de stigmatisation à l’égard des plus fragiles.
Méconnaissance des droits, complexité des démarches, dématérialisation, peur de se voir réclamer des indus ou de passer pour un « assisté » Des millions de Français, éligibles à des prestations sociales, passent à côté de leurs droits. Le non-recours est estimé à 34 % pour le revenu de solidarité active (RSA), 50 % pour le minimum vieillesse (Aspa) ou encore 30 % pour l’assurance chômage (1).
« C’est un constat d’échec », résume Jean-Benoît Dujol, directeur général de la cohésion sociale, lors du colloque consacré à l’accès aux droits qui s’est déroulé le 10 décembre au conseil départemental de Meurthe-et-Moselle.
L’évènement était organisé par différents partenaires : la Défenseure des droits, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), le mouvement ATD Quart Monde, le Haut Conseil du travail social (HCTS), l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) et le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle.
Une affaire de dignité et d’émancipation
Pour améliorer l’effectivité des droits, la réponse ne peut être que collective selon Chaynesse Khirouni, présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. Départements, communes, État, opérateurs tels que la CAF ou France Travail, mais aussi les associations, et surtout les personnes directement concernées… Tous doivent travailler ensemble.