Plusieurs organisations – parmi lesquelles l'Uniopss et la Fédération des acteurs de la solidarité – se sont élevées, dans un communiqué diffusé le 16 novembre, contre le décret du 30 octobre qui restreint les conditions d'accès au système de santé des étrangers.
Pour mémoire, ce texte a instauré un délai de carence pour les soins non urgents des bénéficiaires de l'aide médicale de l'État (AME) et réduit la durée du maintien des droits à l'assurance maladie pour les étrangers dont les titres de séjour ont expiré. Ce durcissement s'inscrit dans une démarche lancée à l'automne 2019.
Les organisations signataires du communiqué voient, dans le décret du 30 octobre, une « incitation au "non-recours" aux droits et aux soins ». Elles déplorent également que ces durcissements successifs interviennent « alors même que toutes les études montrent que les personnes étrangères font d'ores et déjà face à des obstacles importants pour accéder aux droits et aux soins et sont plus exposées aux risques de santé ».