Le 18 septembre, les ministres Agnès Buzyn et Sophie Cluzel ont dressé un point d’étape des mesures prises et à venir pour améliorer l’accès aux soins des personnes handicapées. Parmi les objectifs ? Lever les freins financiers ou former les professionnels de santé à l’accueil de ce public.
« Il n’est que temps d’agir. Le droit d’accéder aux soins n’est pas aujourd’hui pleinement effectif pour les personnes handicapées ». Devant une salle comble, la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel a, le 18 septembre à l’occasion d’un colloque organisé par le ministère de la Santé, la Fédération hospitalière de France (FHF), l’association Handidactique, rappelé les nombreux obstacles désormais bien identifiés, auxquels se heurte ce public pour se soigner.
« Défaite collective »
Difficultés de mobilité, de communication, d’accessibilité mais aussi freins financiers ont déjà été pointés par plusieurs études et rapports (1). À cela s’ajoutent les témoignages des personnes elles-mêmes qui, via l’enquête d’Handifaction (2), montrent qu’elles sont encore nombreuses à abandonner leurs soins (10 %) ou avoir subi un refus de soins (23 %). Clôturant la journée, la ministre de la Santé Agnès Buzyn ira même jusqu’à qualifier ses refus de soins de « défaite collective ».
Priorité nationale
Face à cette situation, le gouvernement se montre mobilisé. Et les deux ministres de rappeler que le sujet constitue l'une des cinq grandes priorités du dernier comité interministériel du handicap (CIH) d’octobre 2018 et est inscrit dans la stratégie nationale de santé 2018-2022. Elles ont toutes deux dressé un point d’étape des mesures en cours ou à venir pour améliorer la situation.