Début septembre, le gouvernement annonçait le financement de 11 000 places supplémentaires d'hébergement pour des femmes victimes de violences conjugales. Mais qu'en est-il déjà sur le terrain, trois ans après le Grenelle des violences conjugales ? Les réponses de deux directeurs de structures, à Rennes et Strasbourg.
« L'effort doit être constant. Personne ne peut dire "ça roule" ». Directrice de l'association Asfad à Rennes, Maëlle Daniaud veut rester vigilante, tout en soulignant le chemin parcouru depuis trois ans, quand l'État a décidé de mettre en œuvre dix mesures permettant de réduire le nombre de femmes victimes de violences conjugales.
Il était notamment prévu de renforcer l'accueil de ces femmes, notamment dans les centres d'hébergement d'urgence.
300 personnes hébergées
Pour le département d'Ille-et-Vilaine (un peu plus d'un million d'habitants), pratiquement 300 personnes sont prises en charge en permanence par le dispositif de mise en sécurité. Près des deux tiers le sont à l'hôtel ; l'autre centaine dans le cadre de l'hébergement d'urgence.
Pour sa part, l'association Asfad prend en charge, sur Rennes, 42 personnes (femmes et enfants) et le même nombre sur le reste du département.