L’association Aurore fêtait, le 20 septembre, les trente ans de la Maison de Kate, centre de soins résidentiel spécialisé en addictologie basé sur le modèle anglo-saxon Minnesota. Une approche qui s’appuie sur une équipe interdisciplinaire et la pair-aidance.
La fille de Jane Birkin, Kate Barry, décédée en 2013, représente bien plus qu’une marraine pour la "Maison de Kate", centre de soins en addictologie. Elle en fut la fondatrice, en 1994, souhaitant que le public français puisse bénéficier, comme elle, du modèle Minnesota, découvert en Angleterre et alors encore peu exporté des pays anglo-saxons.
La gestion de la structure, installée dans une belle résidence de la petite commune picarde de Bucy-le-Long (Aisne), a été confiée en 2009 à Aurore. Depuis, l’association a repris ce modèle pour la Communauté thérapeutique d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), lieu de soins et d'hébergement.
Financement de l'ARS
Aujourd’hui, la Maison de Kate, financée à 100 % par l’ARS Hauts-de-France, est un établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic) qui réunit un centre de soins médicaux de réadaptation, spécialisé en addictologie (SMRA, 14 lits), un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa, 12 places), ainsi qu’une extension de 12 places en appartements de coordination thérapeutique (ACT), situés à Soissons, ville la plus proche.
Les personnes accueillies sont en majorité des hommes (issus pour environ 40 % du territoire proche), qui arrivent au centre après une période de sevrage. Sur place, on travaille à leur rétablissement physique et mental, avec la consolidation de leur abstinence, et leur réinsertion.
Modèle Minnesota
Élaboré aux États-Unis au début des années 1950, le modèle Minnesota croise la prise en charge de la dépendance et l’approche du mouvement des Alcooliques anonymes, notamment avec le principe des groupes de parole. Il repose sur la conviction que la dépendance est une maladie chronique « physique, mentale et spirituelle ».