Une mobilisation intersyndicale des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) a eu lieu ce 20 novembre métro Solferino, à Paris. Entre la précarisation de l’emploi et les mauvaises conditions de travail, les AESH voulaient faire entendre leur mécontentement au gouvernement [Vidéo].
Trop c’est trop. Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) n’en peuvent plus de leurs conditions de travail. Ils étaient, selon la CGT, environ 200 réunis à Paris, dont des réprésentants syndicaux (FSU, CGT, UNSA, etc.), pour dénoncer la précarisation de leur emploi. Des salaires non payés, des contrats non signés, des acomptes de salaire indécents… La liste est longue et pourtant rien ne bouge pour l’amélioration des conditions de travail des AESH.
Pour eux, les promesses du ministère n’ont pas été tenues. Avec la volonté du gouvernement de prôner l’école inclusive, les AESH s’attendaient à être plus écoutés. La mise en place des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) aggrave, pour les AESH, leur situation. Avec ces pôles, un accompagnant peut se retrouver à s’occuper de plusieurs enfants en même temps, sans qu’ils ne soient forcément dans le même établissement.
Un rassemblement soutenu
Sébastien Jumel (député communiste de Seine-Maritime), Céline Brulin (sénatrice PCF dans le même département) et François Ruffin (député LFI de la Somme) sont venus apporter leur soutien aux manifestants présents.
Le premier, rapporteur de la commission d'enquête sur l’inclusion des élèves handicapés dans l’école et l’université de la République, n’a pas caché son mécontentement envers le gouvernement, à qui il reproche « son inaction » dans ce dossier [voir vidéo].
Une revalorisation de statut
Sans parler des conditions de travail qui se dégradent, les AESH sont unanimes, ils veulent que le gouvernement leur propose une revalorisation de leur statut, ils veulent devenir fonctionnaires. « La précarité, on n’en peut plus ! Exigeons ensemble une revalorisation, un statut » peut-on lire directement sur le tract de la CGT.
Des manifestations dans toute la France
Des rassemblements ont eu lieu partout dans l'hexagone : selon la CGT, ils étaient 40 à Nancy, 150 à Clermont-Ferrand, 50 à Marseille, 40 à Toulouse, 25 dans l'Indre, etc. La mobilisation nationale a donc été suivie sur tout le territoire, reste à savoir si les accompagnants seront entendus. Les syndicats appellent déjà les AESH à manifester le 5 décembre prochain, cette fois-ci pour leurs retraites.