La fédération associative de l'aide à domicile ADMR a commandé une importante étude sur l'attitude des usagers, des familles et des salariés face au Covid-19. Nous en publions les résultats en exclusivité. Premier volet avec la réaction des familles et des usagers.
Au cours des quinze mois de crise sanitaire aiguë, la période de mars à mai 2020, c'est-à-dire le premier confinement, occupe une place très singulière. Il est intervenu à un moment où la connaissance du virus était très embryonnaire et où les matériels de protection étaient, au moins dans un premier temps, peu disponibles. À la différence des seconde et troisième phases de confinement, le printemps 2020 a été celui de toutes les remises en cause. Il a fallu inventer, trouver des solutions. Certains ont été à la hauteur ; d'autres ont été débordés par la situation.
Étude quantitative et qualitative
Le réseau associatif de l'aide à domicile ADMR a eu la bonne idée de demander à l'Ifop de réaliser une enquête fouillée sur le vécu de cette période. Deux approches ont été combinées. D'une part, 80 individus (personnes accompagnées, aidants, salariés et présidents) ont été interrogés lors d'un entretien téléphonique d'au moins trente minutes. D'autre part, une enquête quantitative a été réalisée auprès d'un peu plus de 2 500 personnes correspondant aux différentes catégories. Le Media social en révèle les résultats en exclusivité. Dans un premier temps, nous nous intéressons au regard des personnes accompagnées et des aidants.
France des campagnes
Dans quelles conditions vivent les personnes prises en charge par les services de l'ADMR ? Près de huit sur dix habitent dans une maison et deux tiers d'entre elles évoluent dans un environnement plutôt agréable avec un jardin ou une pelouse (67 %) et/ou une terrasse (41 %). Ces caractéristiques désignent une France des campagnes et des petites villes, qui correspond à l'ancrage historique de ce réseau.