Le tarif plancher et l'avenant 43 ont résolument marqué l'édition 2021 des Assises du domicile. Pour autant, rien n'est simple : la situation est tellement mauvaise que les bouées de secours pourraient ne pas suffire.
Est-ce un hasard ? Les organisateurs des Assises nationales de l'aide à domicile (Ehpa presse), le 5 octobre, avaient choisi la couleur verte pour éclairer la scène. L'espoir donc. Cet automne est en effet marqué par deux décisions politiques qui impactent positivement l'aide à domicile. Le gouvernement a d'abord agréé et étendu l'avenant 43 dans la branche associative de l'aide à domicile (BAD), puis annoncé, dans le cadre du PLFSS 2022, la mise en place d'un tarif plancher horaire de 22 € pour les services d'aide et d'accompagnement à domicile (auquel s'ajouterait un complément qualité de 3 € l'heure).
Virage domiciliaire
L'an dernier, lors des précédentes assises, l'ambiance était lourde. Le président de la fédération Adédom s'était exclamé avec gravité : « On est au bord du précipice. » C'était en 2020. Aujourd'hui, tout semble avoir changé – du moins en apparence. Devant les 300 congressistes venus de tout le pays, Brigitte Bourguignon (veste verte) n'a pas boudé son plaisir. La ministre déléguée à l'Autonomie a rappelé que les bénéficiaires de l'allocation personnnalisée d'autonomie (APA), vivant à domicile, étaient moins nombreux depuis dix ans, et que le gouvernement, avec le virage domiciliaire, avait décidé d'inverser la tendance.
Disparités territoriales
« Investir dans l'aide à domicile, c'est une réponse à l'épuisement des aidants. Et pour s'attaquer aux causes de l'entrée subie en Ehpad, il faut lutter contre les disparités territoriales avec le tarif plancher », insiste la ministre qui rappelle la création de la 5e branche de la Sécurité sociale.