Brigitte Bourguignon a finalement assuré que l'avenant 43 prévoyant une revalorisation des salaires dans la branche associative de l'aide à domicile serait agréé. Les fédérations se félicitent de cette "décision historique". Mais le flou demeure quant aux modalités de financement de cette mesure par les départements.
Bonne nouvelle en vue pour les aides à domicile : l'avenant 43 à la convention collective de la branche de l'aide à domicile du secteur non-lucratif (BAD), qui prévoit une revalorisation des salaires, devrait finalement être agréé, pour une mise en œuvre à partir du 1er octobre 2021. C'est en tout cas ce qu'a promis la ministre chargée de l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, le 1er avril, par la voie d'un communiqué de presse.
Avis défavorable
Cet agrément, unanimement approuvé par les partenaires sociaux, n'allait pas de soi. Il avait d'ailleurs fait l'objet d'un avis défavorable de la commission nationale d'agrément, le 12 novembre dernier, faute de garanties sur son financement.
Jusqu'à 300 € bruts par mois
Rappelons, en effet, que les départements sont les principaux financeurs des structures associatives d'aide à domicile. C'est donc, en principe, à eux qu'il revient de financer la revalorisation des salaires à hauteur de 13 % à 15 % que prévoit l'avenant, soit jusqu'à 300 € bruts par mois.
209 000 professionnels concernés
Quelque 209 000 professionnels œuvrant au sein des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) et des services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) sont concernés, pour un coût global estimé à 600 millions d'euros (M€) par les fédérations du secteur.