Dans un courrier adressé à la Première ministre, le 28 juin, l'ensemble des fédérations associatives, publiques ou commerciales de l'aide et du soin à domicile tirent une nouvelle fois le signal d'alarme. Elles rappellent que leurs moyens d'action sont de plus en plus restreints. « Les plans d’aide APA et PCH atteignent un niveau de non-exécution record de l’ordre de 35 %, et ce, faute de personnels ».
Sur le plan économique, certaines structures sont d'ores et déjà en cessation de paiement, notamment en raison de la non-compensation intégrale du coût des divers avenants conventionnels. Dans la branche associative, un quart des services estime qu'ils rencontreront des problèmes de trésorerie d'ici fin 2023.
Dans le champ commercial, le nombre de défaillances d'entreprise sur les six premiers mois de 2023 a été équivalent aux chiffres de toute l'année 2022.
« Les services sont confrontés à un dilemme de plus en plus inextricable : sans revalorisations salariales ou financements permettant de recruter leurs professionnels dans des conditions correctes, ils sont de plus en plus dans l’incapacité d’assumer leurs missions », expliquent les fédérations qui redoutent la création de véritables déserts médico-sociaux.
Elles exhortent donc le gouvernement « à une mobilisation et à une planification budgétaire à la hauteur des enjeux », qui passent par des « mesures financières fortes, structurelles et pérennes dans le cadre du prochain PLFSS [projet de loi de financement de la sécurité sociale] discuté au Parlement dès septembre ». Tout en réclamant « avant l’été et à effet immédiat des dispositions financières évaluées à 400 millions d’euros pour l’ensemble des Saad ».
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