La pédagogie est l'art de la répétition, dit-on. À cette aune, les fédérations de l'aide à domicile (UNA, Fehap, Fesp, Synerpa domicile, Fédésap, ADMR, Fnaafp/CSF, Adédom) font véritablement preuve de pédagogie. Après un premier courrier envoyé à Édouard Philippe le 13 mai, les « fédés » remettent le couvert. Elles rappellent d'abord les nombreuses exclusions dont leurs salariés ont été les victimes : l'approvisionnement en masques, la couverture en tests, etc. « Ces deux mois de crise ont cristallisé l’insuffisance, la négligence et l’iniquité de traitement que subit notre secteur », indiquent les fédérations.
Alors, il faut que ça change et que l'État réponde aux quatre demandes du domicile. D'abord, il faut des mesures pour compenser les pertes de revenus des structures et ainsi éviter l'accroissement des difficultés économiques. Deuxièmement, l'inter-fédération insiste pour que sorte rapidement le décret d’application relatif au maintien des versements des plans APA/PCH par les départements. Il est également question d'un geste des pouvoirs publics pour prendre en compte les 33 millions d'euros de surcoûts, notamment du fait des insuffisances de l'État, par exemple sur les masques. Enfin - comment l'oublier ? -, la prime aux aides à domicile n'est toujours pas débloquée.
Les fédérations signataires rappellent que si le soutien aux structures fait défaut dans cet après-confinement, la loi Autonomie et grand âge ne pourra pas réussir, tout simplement parce que le domicile qu'on souhaite promouvoir aura été abandonné...