Alors que les signes se multiplient d'une fragilisation du secteur de l'aide à domicile, la fédération UNA publie une lettre ouverte à ses financeurs pour les appeler à réagir avant qu'il ne soit trop tard. Elle demande d'arrêter la "guéguerre" entre l'État et les départements et de clarifier le rôle de chacun.
« À la veille du comité des financeurs, UNA tire le signal d’alarme face à l’effondrement du secteur de l’aide à domicile ». Ainsi commence la lettre ouverte aux financeurs de l'aide à domicile, signée par Marie-Reine Tillon, la présidente de la fédération associative UNA (Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles). Nous lui avons demandé d'expliciter le sens de cette démarche et de nous informer sur l'état du secteur.
Pourquoi avez-vous décidé de publier le 24 avril cette lettre ouverte ?
Marie-Reine Tillon

Nous avons souhaité rendre publique notre démarche quelques jours avant la conférence des financeurs qui a été annoncée par François Sauvadet, le président de Départements de France, pour le 29 avril. Nous déplorons la dégradation continue de la situation de l'aide à domicile. Et elle ne risque pas de s'améliorer au vu de la déclaration des départements, annonçant qu'ils ne financeraient plus les dépenses imposées par l'État. Dans cette affaire, ce sont les personnes ayant besoin d'un accompagnement à domicile qui sont les dindons de la farce.