Si la crise sanitaire a eu un "impact modéré" sur le nombre de nouveaux bénéficiaires de l'aide alimentaire, elle a dégradé leurs conditions d’existence, en particulier au niveau financier, souligne l'Insee.
S'intéressant au profil des personnes recourant à l'aide alimentaire, l'Insee constate qu'il varie beaucoup selon le type d'aide distribuée (colis alimentaires, épicerie sociale ou distribution de repas). Par ailleurs, « la crise sanitaire a accentué la précarité des bénéficiaires », souligne l'institut statistique dans une étude publiée en juin.
Roulement naturel
Menée fin 2021, l'enquête révèle que 43 % des bénéficiaires de l'aide alimentaire y ont eu recours pour la première fois après le début du premier confinement en mars 2020. Chez les étudiants, « qui forment un public spécifique de l'aide alimentaire », ce taux grimpe à 83 %.
Toutefois, seule une minorité des nouveaux bénéficiaires (10 %) lie le basculement dans ce dispositif à la crise sanitaire. Pour l'Insee, « cela traduit le fait qu’il y a en permanence un roulement naturel des bénéficiaires de l’aide alimentaire, avec des entrées et des sorties dues aux différentes règles d’éligibilité (limitée dans le temps pour certains dispositifs), et aux évolutions des situations socioéconomiques ».