Entre les pouponnières, les Mecs ou les villages d’enfants, les durées d’accueil diffèrent sensiblement, ainsi que les orientations proposées à la sortie, selon une étude la Drees. Mais ces conditions de départ dépendent aussi des caractéristiques des jeunes eux-mêmes.
Voilà une nouvelle plutôt rassurante sur l’aide sociale à l’enfance (ASE) : ses différents types d’établissements répondent, encore, à leurs vocations respectives, si l’on examine les durées de séjour des jeunes qu'ils accueillent. Tandis que les foyers hébergent, bel et bien, dans l’urgence, les villages d’enfants, à l’inverse, affichent des séjours à long terme… Une étude de la Drees sur « les jeunes quittant les établissements de l’aide sociale à l’enfance » permet de le confirmer.
60 000 jeunes hébergés
L’auteure, Élisa Abassi, a en effet observé les parcours, sur toute une année, des quelque 60 000 mineurs et majeurs hébergés dans ces établissements fin 2016, en distinguant ces cinq types de résidences : les foyers, les pouponnières, les maisons d’enfants, les lieux de vie et d’accueil (LVA) et les villages d’enfants. Or « les facteurs explicatifs des maintiens et des départs des structures en cours d’année font écho aux missions propres de chaque type d’établissement », peut-elle confirmer.