Avec du matériel restreint et des professionnels en arrêt, le secteur de l'aide à domicile se réorganise comme il peut. En Ille-et-Vilaine, Assia Réseau Una a fait le choix de suspendre la moitié de ses accompagnements pour se concentrer sur ceux jugés essentiels, et tenir dans la durée.
Pour les 200 aides à domicile qu'elle emploie, l'association de la région rennaise Assia Réseau Una a mis en place une toute nouvelle organisation, cette semaine.
« La situation en Bretagne n'est pas aussi tendue que dans l'Est. Là-bas, mes collègues me disent qu'ils gèrent comme ils peuvent avec les salariés qu'il leur reste, constate Ronald Lozachmeur, directeur général de Assia Réseau Una. Mais justement, nous avons préféré anticiper en nous réorganisant. » L'accompagnement de 65 % des usagers a été mis en suspens, soit la moitié du volume horaire des interventions habituelles.
Une cellule de soutien
« On préfère prendre un risque financier, mais anticiper. Ainsi, on pourra tenir sur la durée les accompagnements prioritaires et ceux des personnes sans aidant », poursuit le directeur.
Actuellement, 30 % des aides à domiciles de la structure sont en arrêt. Dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et services infirmiers de l'association, il n'y a quasiment pas d'absentéisme.
« Je comprends que les aides à domicile soient plus inquiètes, souligne Ronald Lozachmeur. Les soignants sont plus armés pour faire face à ces situations et dans les établissements, le collectif donne de la force. »
L'association a mis en place une ligne téléphonique d'information et une cellule de soutien psychologique pour ses salariés.