La « hausse historique » des salaires des aides à domicile de l'ordre de 13 % à 15 % à compter du 1er octobre 2021, dont se félicite Brigitte Bourguignon, ne profitera pas à tout le monde. « Dans les faits, ces annonces ne concernent que les salariés du secteur associatif et laissent sur le côté près de la moitié des aides à domicile », à savoir celles relevant du secteur privé commercial et du public, s'émeuvent les trois fédérations de la branche des entreprises privées de services à la personne (Fédésap, Fesp et Synerpa Domicile) dans un communiqué du 8 avril.
En effet, cette augmentation s'effectuera par le biais de l'avenant 43 à la convention collective de la branche de l'aide à domicile du secteur non-lucratif (BAD), qui doit être prochainement agréé. Elle concernera donc seulement les salariés relevant de cette convention, créant ainsi une « iniquité entre les aides à domicile selon leur convention collective de rattachement ».
Les fédérations appellent à « rouvrir d'urgence les discussions » pour revaloriser les salaires de l'ensemble des professionnels, sans distinction des statuts de leurs employeurs, via un véritable « Ségur du Domicile ».
Sur la même ligne, l'AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) se dit également prête à discuter des modalités de mise en œuvre d'alignements salariaux « entre les établissements (bénéficiaires du Ségur), les services à domicile associatifs (bénéficiaires des revalorisations en octobre) et les oubliés tels que les services à domicile commerciaux et publics ou encore les résidences autonomie ».