226 millions d'euros d'économies sur l'insertion par l'activité économique, 67 M€ sur les contrats d'engagement jeunes, 51 M€ sur les entreprises adaptées… Focus sur les pistes de l'Igas et l'IGF pour réduire les coûts des dispositifs de soutien à l'emploi.
Alors que la date limite de dépôt au Parlement du projet de loi de finances pour 2025 approche (l'échéance étant fixée au plus tard au 1er octobre), l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale des Finances (IGF) viennent de rendre publiques leurs propositions d'économies budgétaires concernant la mission « Travail et emploi » du budget de l'État.
Leurs recommandations sont issues de leur « revue de dépenses » sur les dispositifs de soutien à l'emploi et à l'accompagnement des demandeurs d'emploi, commandée en novembre 2023 par la Première ministre de l'époque, Élisabeth Borne. Daté d'avril 2024, le document n'a été publié que le 5 septembre.
Économies de 1,8 Md€ d'ici 2027
Une quinzaine de dispositifs est passée en revue, représentant un périmètre budgétaire qui fluctue depuis 2017 « entre 7,4 et 7,8 » milliards d'euros (Md€).
Pour en diminuer le poids financier, la mission propose un scénario d'économies « central » susceptible de dégager, dès 2025, « une économie de 0,61 Md€ » (1,8 Md€ sur la période 2025-2027).
Aux deux extrémités, elle a examiné un scénario « haut », visant une économie estimée à 1,03 Md€ l'an prochain (avec notamment un gel des entrées en IAE, entreprises adaptées, etc.) et un scénario « bas » dégageant 0,39 Md€ (comprenant par exemple une réduction moins importante des aides).