Dans un rapport très attendu, Philippe Denormandie formule 54 propositions pour améliorer le recours aux aides techniques pour les personnes âgées et handicapées. Ces pistes devraient se traduire dans les annonces du prochain comité interministériel du handicap (CIH).
Inégalités d’accès, manque d’accompagnement à la prise en main, coûts importants, complexité des financements… En 2020, « malgré les progrès technologiques », accéder à une aide technique relève « du parcours du combattant », constatent le chirurgien Philippe Denormandie et Cécile Chevalier, chargée de mission à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), dans leur rapport remis le 28 octobre à la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, et à la secrétaire d’État aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel.
Multiples obstacles
Les deux auteurs, missionnés fin 2019, y décrivent les multiples obstacles que rencontrent les personnes quel que soit leur handicap ou leur âge pour obtenir et utiliser ces objets et équipements qui leur permettent de réaliser des activités de la vie quotidienne, scolaire, professionnelle, parentale ou de loisirs. À l’heure où le discours gouvernemental vise à faire des personnes âgées et handicapées des « acteurs de leur vie », les aides techniques sont aujourd’hui considérées comme « des accélérateurs » de leur autonomie.
Prochain CIH
Pour tendre vers cet objectif, les auteurs présentent 54 propositions afin de construire « une réforme structurelle indispensable » devant permettre « un recours plus fréquent et optimisé » à ces aides ainsi qu’« un accompagnement plus précoce et plus accessible (...) dans une approche d’usage et plus seulement d’achat ». Très attendues, ces préconisations doivent « alimenter les réflexions d’ores et déjà engagées par le gouvernement, et qui s’incarneront en particulier dès le prochain comité interministériel du handicap (CIH) et dans le cadre du Laroque de l’autonomie », annonce déjà Sophie Cluzel.