Cinq ans après la création d'une structure hors norme dans l'aide à domicile, les trois fondateurs d'Alenvi publient un livre, qui revient sur l'expérience de leur entreprise et explore des pistes d'évolution du secteur. Les explications de l'un des protagonistes, Thibault de Saint Blancard.
Voilà cinq ans, une curieuse structure a fait son apparition dans le paysage de l'aide à domicile. Trois copains, tous diplômés de la prestigieuse école de commerce HEC, ont décidé de créer l'entreprise Alenvi, affiliée à l'ESS, et qui s'est très vite placée sous le statut d'entreprise solidaire d'utilité sociale (Esus).
Ces néophytes du médico-social, inspirés par une expérience néerlandaise, ont proposé un mode d'organisation des équipes très différent de celui que l'on retrouve habituellement dans le secteur lucratif, associatif ou public : des équipes autonomes dans lesquelles les aides à domicile organisent l'essentiel de leur emploi du temps et la prise en charge des personnes accompagnées.
Thibault de Saint Blancard est l'un des trois fondateurs d'Alenvi. Avec ses deux comparses, Guillaume Desnoës et Clément Saint Olive, il signe un petit livre inclassable et vivifiant (lire encadré). Il a répondu à nos questions dans un café proche de la porte Maillot à Paris.
Votre parcours étonne dans le secteur. Vous pouvez le résumer ?
Thibault de Saint BlancardGuillaume, Clément et moi, nous nous sommes connus à HEC. En sortant, nous avons eu tous trois des parcours différents, même si nous avions la même fibre. Pour ma part, j'ai travaillé pour Sodexo puis pour Leroy Merlin. Piloter des restaurants d'entreprise, être avec des gens qui faisaient un boulot noble et qui se levaient tôt le matin, ça m'a plu.
On est très loin de l'aide à domicile...