Ne plus tenir compte des revenus du conjoint pour calculer le montant de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) : tel est l'enjeu de la "déconjugalisation de l'AAH". Environ 120 000 personnes handicapées devraient profiter de cette nouvelle mesure.
Le 1er octobre 2023 marque – enfin – l'entrée en vigueur de la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), c'est-à-dire la fin de la prise en compte des ressources du conjoint, concubin ou partenaire pacsé d'une personne handicapée pour le calcul de son allocation.
Cette mesure était demandée de longue date par les personnes handicapées et le secteur associatif afin de préserver leur autonomie financière vis-à-vis de leur conjoint. Elle a finalement été actée par la loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat et ses deux décrets d'application du 28 décembre 2022 et du 11 mai 2023.
Afin d'en expliquer clairement les enjeux aux personnes handicapées, le ministère des Solidarités a par ailleurs élaboré une « foire aux questions ». La réforme est également commentée par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et la Mutualité sociale agricole (MSA).