L'administration pénitentiaire vient de signer une convention avec la Fondation Partage et vie pour développer le travail d'intérêt général (TIG) dans le secteur du grand âge. Depuis 2018, un Ehpad de l'Yonne membre de la fondation a ouvert ses portes à des centaines de condamnés. Entretien avec son directeur.

Vous dirigez l'Ehpad Le Village près d'Auxerre. Pourquoi vous êtes-vous engagé dans cette démarche ?

Philippe MussardNotre Ehpad accueille 76 résidents et compte un pôle d'activités et de soins adaptés (Pasa) pour des malades Alzheimer. Notre aventure a commencé en 2018 quand un jeune homme, cuisinier de formation, qui avait travaillé chez nous, a sonné à notre porte pour nous demander s'il pouvait effectuer ses heures de travail d'intérêt général dans notre établissement. Je suis un ancien travailleur social, donc très sensible à tous les publics exclus. J'ai demandé l'agrément auprès du service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) pour le recevoir.

Quels objectifs avez-vous assignés à cet accueil ?

Ph. M.L'intérêt des Ehpad, c'est qu'ils sont ouverts 24 heures sur 24 et toute l'année. Nous pouvons ainsi accueillir des personnes en emploi ou en formation qui vont effectuer leur TIG en parallèle.