La Drees a analysé le devenir des éducateurs et éducatrices spécialisés qui ont commencé leur exercice professionnel en 2011 ou 2012. Neuf ans plus tard, un sur deux a quitté le métier. Mais les proportions varient selon le profil des professionnels. Ce taux de départ est cependant inférieur à celui des assistantes sociales.
Le constat de la crise des vocations est maintenant bien connu : selon les chiffres de France travail, deux tiers des recrutements d'éducateurs et d'éducatrices spécialisés sont compliqués.
Ces démarches d'embauche sont d'autant plus fréquentes que la fidélisation des professionnels est difficile à réaliser. Selon une étude de la Drees de mars 2025, quasiment une éducatrice sur deux avait quitté son poste au bout de neuf ans d'exercice.
La Drees utilise le terme « éducatrices spécialisées » car cette profession est à 79 % féminine.
Un départ sur deux au bout de neuf ans
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a suivi le parcours des professionnelles qui ont démarré leur exercice en 2011 ou 2012. Année après année, la proportion de celles qui occupent un poste d'éducatrice spécialisée diminue : trois ans plus tard, elles ne sont plus que 72 % à exercer, six ans plus tard, 60 %…