Depuis fin juillet, la Guadeloupe et la Martinique affrontent une violente offensive du coronavirus. Le médico-social est en première ligne même si soignants et publics fragiles sont moins touchés qu'on pourrait le craindre. Mais le taux de vaccination des professionnels reste très bas.
Les Antilles espéraient passer leur tour face à la quatrième vague de Covid-19, survenue en lien étroit avec le variant « Delta ». Les fois précédentes, Martinique et Guadeloupe avaient été relativement épargnées mais, depuis fin juillet, il en est autrement : la maladie se répand avec une virulence rare. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en Martinique (360 000 habitants), au 2 septembre, elle avait emporté 477 personnes. Début juillet, on y comptait moins de cent victimes.
Le médico-social résiste
Qu'en est-il des structures médico-sociales ? Comment affrontent-elles la tempête ? On pouvait s'attendre au pire et ce n'est pas le cas. Il y a certes des clusters ici ou là mais pas d'hécatombe parmi les personnes les plus fragiles, comme le sont les résidents des maisons de retraite. Jean-Marie Clovis est à la tête d'un gros ensemble d'établissements et services basés en Martinique, sous le pavillon de la fondation OVE, dans le secteur du grand âge, l'aide à domicile (Saad et Ssiad), l'action éducative (Itep, Sessad)…