À peine nommé à Matignon, Gabriel Attal a pu y trouver un courrier à son attention, en forme de mise en garde, de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).
« La loi sur l'immigration votée le 19 décembre 2023 suscite une profonde inquiétude parmi les associations de lutte contre la pauvreté », l'alerte d'emblée le président de l'organisation, Pascal Brice.
« Ce choc inédit nous conduit, dans l'attente d'y voir plus clair, à nous mettre en retrait, jusqu'à la décision du Conseil constitutionnel, des cérémonies de vœux et des réunions de travail avec le gouvernement ou ses représentants préfectoraux en région et dans les départements. »
Cette loi, du reste, surgit « dans un contexte de profonde dégradation des conditions d'intervention de nos associations et de l'accès aux droits », souligne encore l'ancien directeur de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
En attendant que le Conseil constitutionnel se prononce, le 25 janvier, Pascal Brice demande donc au nouveau Premier ministre quelles seront alors « les intentions du gouvernement » concernant plusieurs autres points « déterminants pour notre action collective » – depuis « l'inconditionnalité de l'hébergement d'urgence » jusqu'aux « moyens financiers » des associations, en passant par la « mise en place rapide des mesures et approches recommandées par le Livre blanc sur le travail social ».
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