Puisque les augmentations de salaires sont réservées, jusqu'ici, aux Ehpad et aux hôpitaux, les établissements publics sociaux et médico-sociaux du Gepso redoutent une "fuite des compétences", ainsi qu'une entrave à la logique des parcours.
En cette rentrée, Jean-Pierre Staebler est un directeur préoccupé. Bien sûr, à la tête du centre hospitalier de Montfavet, à Avignon, il peut se réjouir de « l’avancée » procurée par le Ségur de la santé, conclu le 13 juillet. Cet accord pour la fonction publique hospitalière (FPH) ne se traduit-il pas déjà par de premières revalorisations, pour une partie des fonctionnaires ?
« Mais je dirige un établissement de 2 200 agents, dont 300 sont exclus du Ségur », déplore le directeur. Car si son hôpital est spécialisé en santé mentale, il regroupe, également, 11 structures sociales et médico-sociales, dans le champ du handicap ou de la précarité. Or, pour ces personnels, aucune revalorisation n’est engagée. « Et cette iniquité nous inquiète », commente Jean-Pierre Staebler. « Des agents de grade équivalent au sein de la FPH, aux fonctions très analogues, et parfois même dans un même établissement, n’ont plus le même salaire ! »