Face au concert de protestations contre un remplacement du "pécule" par un forfait de 1 500 euros, à la sortie de l’aide sociale à l’enfance, la secrétaire d’État Charlotte Caubel précise ses intentions. Elle annonce un dialogue en décembre entre départements et gouvernement.
Le collectif « Cause majeur ! » a beau compter une trentaine d’associations et de personnalités, il s’est pourtant entendu autour d’un choix de mots plutôt cinglants.
Dans un communiqué publié le 22 novembre, il décrit sa « sidération après les annonces de la Première ministre » lors du comité interministériel à l’enfance du 20 novembre.
Les mesures présentées pour l’aide sociale à l’enfance (ASE), écrit-il, sont « inattendues et décevantes », et bien éloignées de ses « discussions menées ces derniers mois » avec le gouvernement.
« Stupeur » face à la cérémonie
Ainsi l’annonce par Élisabeth Borne d’une « cérémonie pour les jeunes majeurs », qui serait à organiser « chaque année dans les départements », a été « accueillie avec stupeur » par Cause Majeur.
« Une telle célébration, dont l’objet demeure à ce stade inconnu, semble en effet en décalage avec les situations vécues par ces jeunes », s’étonne le collectif mobilisé pour les jeunes sortant de la protection de l’enfance.
En écho, à Repairs! 95, l’association de pair-aidance du Val-d’Oise, la présidente Diodio Metro ne comprend « même pas le but » d’un tel raout. « Mieux vaudrait donner l’argent de la cérémonie aux jeunes quittant l’aide sociale à l’enfance », se désole cette éducatrice spécialisée.
Incompréhension pour le pécule
Parmi les annonces du 20 novembre, la forfaitisation du « pécule », mis en place par la loi de protection de l’enfance de 2016, suscite également de l’incompréhension.