Alors que Damien Abad a été largement réélu lors des élections législatives, certains professionnels du secteur s’interrogent sur son maintien au gouvernement. Pour Arnaud de Broca, président du Collectif handicaps, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées manque de « poids politique ».
Au lendemain du second tour des élections législatives et alors qu’un remaniement se profile, la question agite le secteur : Damien Abad va-t-il rester au gouvernement ?
Réélu ce 19 juin, avec 57,8 % des voix dans la 5e circonscription de l’Ain, il est, en principe et conformément à la règle édictée par le président de la République, conforté à sa place de ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.
Pour autant, celui qui a quitté la présidence du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale pour rejoindre la majorité présidentielle, est « extrêmement fragilisé », relève Arnaud de Broca, président du Collectif Handicaps.
Accusations
Son arrivée au gouvernement le 20 mai est effet entachée de l’accusation de viol par deux femmes. Et alors qu'à ce stade, le parquet de Paris a fait savoir qu’il n’ouvrait pas d’enquête préliminaire, une troisième femme a témoigné contre lui dans les colonnes de Mediapart le 14 juin.