« Dans quelle mesure grandir dans une situation de précarité à l’adolescence affecte les parcours de vie ? » À cette question, une étude de France stratégie livre des réponses précises, à partir d'un échantillon de plus de 5 500 individus nés entre 1964 et 1989.
Parmi eux, 13,1 % peuvent être considérés comme ayant été précaires à l'adolescence, dans la mesure où ils connaissaient au moins deux de ces quatre situations : un « sentiment de précarité financière » de la famille, une « incapacité de partir en vacances », un « manque quotidien de protéines », et/ou un « manque de matériel scolaire ».
Et que sont finalement devenus ces « adolescents en situation de précarité » ? Une fois adultes, entre 30 et 54 ans, ils « présentent des caractéristiques en moyenne bien moins favorables » que les autres, démontre l'étude.
Du point de vue des revenus, près d'un sur trois « a un niveau de vie parmi les 20 % les plus faibles à l'âge adulte », même si un autre tiers parvient à se situer « parmi les 40 % les plus aisés ».
En considérant, plus largement, les incapacités à payer certaines dépenses courantes, « presque un sur quatre est pauvre "en conditions de vie", contre environ un sur dix chez les anciens adolescents non précaires, soit un risque de pauvreté 2,25 fois plus élevé ».
L'étude démontre, au passage, que « la reproduction de la pauvreté est plus marquée pour les femmes ».
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