20 demandeurs d’asile, soutenus par une dizaine d'associations, ont déposé, le 20 novembre, un recours en référé devant le tribunal administratif de Paris pour obtenir « toute mesure de nature à faire cesser l’atteinte grave et manifestement illégale au droit d’asile résultant de l’impossibilité d’accéder concrètement à l’enregistrement de la demande d’asile » en Ile-de-France.
C'est une plateforme téléphonique mise en place par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) en région parisienne qui est ici visée. Depuis mai 2018, les demandeurs d'asile doivent impérativement passer par ce centre d'appels pour obtenir un rendez-vous en préfecture afin de faire enregistrer leur demande d'asile.
Les associations déplorent dans un communiqué de presse que le numéro soit « saturé ». Rappelons d'ailleurs qu'en février 2019, déjà, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait enjoint au directeur de l'Ofii de renforcer le dispositif d’accueil de sa plateforme téléphonique en embauchant deux agents supplémentaires.
Selon les associations, ces embauches n'ont pas réglé le problème. Conséquence : des dizaines de demandeurs d'asile ont formé des recours individuels dans le but d'obtenir un rendez-vous en préfecture. Or, pour les associations, « passer par un tribunal pour faire enregistrer une demande d’asile ne doit pas être la solution ».
Elles dénoncent également le fait que le numéro soit payant, argument rejeté en bloc par l'Ofii sur son compte Twitter, celui-là même où est publié, chaque jour, le nombre d'appels traités par la plateforme.