Après des mois et des mois de confinement et de drames, la grande famille des Ehpad s'est retrouvée pour deux jours d'assises à Paris. Entre grand-messe pour se tenir au chaud et forum de réflexions, récit de la première journée via une galerie de portraits marquants.

Il pouvait avoir le sourire, Luc Broussy. Après deux reports en mars et mai, les Assises nationales des Ehpad allaient pouvoir se tenir à la Maison de la chimie, tout près des lieux de pouvoir - Assemblée et ministères. Le patron du Mensuel des maisons de retraite ne cachait pas que jusqu'à vendredi dernier, jour de l'allocution de Jean Castex sur le renforcement des mesures sanitaires, l'incertitude régnait sur le maintien de ces deux journées qui constituent une respiration pour nombre de directeurs bloqués dans leur établissement.

« Covid : comprendre ce qui s'est passé », « Comment repenser les soins ? » et « Quel sens donner à cette crise » : ces trois temps forts de la première journée, le 16 septembre, ont donné lieu à l'expression de personnalités très diverses, et pas forcément dans le champ professionnel : directeurs d'Ehpad, administratifs, médecins, universitaires, politiques (actuels ou anciens), mais aussi intellectuels. Il manquait tout de même dans cette polyphonie la voix des résidents d'Ehpad, les grands oubliés de la fête de famille. De façon subjective (mais pas que), récit de cette journée à travers quelques portraits. 

Le statisticien