Urgence, urgence... lors des Assises des Ehpad, les acteurs professionnels du secteur, ainsi que les politiques "militants de l'âge", ont affirmé la nécessité pour le secteur d'obtenir des décisions rapides et des financements conséquents. Le nouveau cycle de consultations proposé par le ministre ne convainc personne.
« On ne peut pas attendre 2023 pour avoir une feuille de route sur le grand âge ! ». À la tribune des Assises des Ehpad, ce cri du cœur n'émane pas des syndicats professionnels ou des élus d'opposition. Il est prononcé par la députée Renaissance (ex-LREM) fraîchement élue en juin dernier, Astrid Panosyan-Bouvet, qui pourrait devenir une voix importante de la majorité sur les dossiers sociaux.
Des Ehpad bientôt fermés ?
Lors de ce grand forum politique qui clôturait deux jours d'assises, le ton était virulent. L'inquiétude des dernières années s'est muée en angoisse. Les couloirs de la Maison de la chimie, dans le très sélect 7e arrondissement, bruissaient de rumeurs sur des Ehpad qui pourraient fermer à la fin de l'année, faute de personnels et de ressources (en raison de l'inflation folle sur certains postes de dépenses).
Des résidents couchés à 17h
La directrice de la Fnadepa, Annabelle Vêques, racontait à la tribune que certains directeurs, infirmiers de métier, endossaient le week-end la blouse blanche pour faire face à l'absence de professionnels. Et d'ajouter : « Faute de personnel, dans certains Ehpad on lève les résidents vers 10 h 30 et on les couche à 17h. »