Deux textes apportent d'importants changements en matière de formation des assistants familiaux (durée allongée, contenu étoffé). Ils actent le passage du diplôme d'État d'assistant familial (DEAF) au niveau 4 et rendent obligatoire le passage des épreuves de certification.
L’assistant familial est un travailleur social qui accueille à son domicile et dans sa famille des mineurs ou des jeunes majeurs. L’accueil peut être organisé au titre de la protection de l’enfance ou d’une prise en charge médico-sociale ou thérapeutique.
La formation pour devenir assistant familial se divise en deux temps : la réalisation d'un stage préalable à l'accueil du premier enfant et le suivi, dans les trois ans après la signature du premier contrat de travail, d'une formation conduisant au diplôme d'État d'assistant familial (DEAF).
Un décret et un arrêté du 1er avril 2025 modifient le déroulé et le contenu de ces formations, ainsi que les conditions de délivrance du DEAF.
Pour exercer le métier, il faudra obligatoirement passer les épreuves de certification rattachées au diplôme. L'obtention de ce diplôme ne sera toutefois pas obligatoire pour exercer (autrement dit, l'échec aux examens n'empêchera pas de travailler !).
Ces textes viennent « parachever la révision du système de formation » conduisant au diplôme, a expliqué le ministère des Solidarités lors de leur examen préalable devant le Conseil national d'évaluation des normes (CNEN). S'ils « sont pris en application de la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants [loi Taquet] », ils étaient en projet depuis longtemps.
Les nouvelles dispositions entreront en vigueur à différentes dates : 1er juillet 2025 pour les unes, 1er janvier 2026 pour les autres. Par ailleurs, des dispositions transitoires sont prévues selon la date à laquelle les candidats s'engagent dans un parcours de formation.
Le DEAF a fait l'objet d'un toilettage par un arrêté du 4 juin 2024, dans l'attente de cette réforme plus complète. Il a ainsi été restructuré en « blocs de compétences » (en remplacement des « domaines de compétences »). Les nouveaux textes vont plus loin et procèdent à une réingénierie du diplôme.