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Attractivité : le défi de la convention collective unique

Longs FormatsLaetitia DELHON03 mars 2022
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Alors que le gouvernement invite les partenaires sociaux à entamer rapidement les négociations pour une convention collective unique (CCU) dans la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass), les syndicats affûtent leurs arguments. L’ enjeu de ce processus qui s'annonce complexe ? L’avenir d’un secteur miné par un manque d’attractivité aggravé par la crise sanitaire.

Dans le contexte actuel, marqué par les mobilisations de travailleurs sociaux et une tension extrême sur les recrutements, difficile d’imaginer une ouverture sereine des négociations sur une convention collective unique étendue (CCUE), dont le coup d’envoi a pourtant été donné par les organisations patronales Fehap et Nexem le 17 février.

Après le feuilleton des 183 euros d’augmentation concédés aux uns et pas aux autres, à l’issue de l’accord Laforcade, le mea culpa du gouvernement sur « les oubliés du Ségur » lors de la conférence des métiers du 18 février laisse ainsi un goût amer aux nombreux professionnels criant leur désespoir depuis des mois.

Des mobilisations inédites

Le 4 octobre dernier, la Fehap et Nexem annonçaient le lancement officiel de travaux devant aboutir à une convention collective unique étendue dans la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass). DR

Les organisations patronales, elles, ont peiné à leur donner des gages de bonne volonté, apparaissant inféodées à un gouvernement qui a fait de la CCUE un préalable à toute revalorisation salariale.

Les mobilisations inédites des employeurs pour l’attractivité des métiers n’ont pas davantage convaincu les professionnels, qui manifestaient de leur côté pour demander les 183 euros pour tous et de meilleures conditions de travail.

Un projet de longue date

Pourtant le projet de CCUE ne date pas d’hier. Premiers demandeurs : les gouvernements, qui souhaitent depuis plusieurs années réduire l’éclatement des branches professionnelles et de leurs conventions collectives. La loi travail du 8 août 2016 a fixé un objectif de 200 branches à atteindre en trois ans, sachant que 700 conventions collectives étaient recensées par le ministère du travail en 2015, sans compter les 240 conventions collectives relevant du secteur agricole.