Alors qu’en France vient d’être remis le Livre blanc, en vue de redonner de l’attractivité au travail social, une démarche comparable doit se conclure en avril au Canada. Le professeur Denis Bourque nous présente la problématique québécoise.
« Façonner le travail social de demain » : à première vue, l’ambition des « États généraux du travail social », lancés au Québec en avril 2023, fait souffler davantage d’optimisme que le Livre blanc du travail social, remis à Paris le 5 décembre, dans l’espoir de résoudre une « perte d’attractivité particulièrement intense des professions du social et du médico-social ».
De fait, de l’autre côté de l’Atlantique, c’est face à tous les « grands changements » à venir, du vieillissement de la population aux catastrophes climatiques, que les acteurs ont été invités à se réunir et à échanger, jusqu’en octobre 2023, « pour faire émerger des pistes de solution ». Car « le travail social peut et doit être une réponse », comme il est proclamé sur le site internet consacré à la démarche, qui doit se conclure par un sommet en avril 2024.
Et pourtant, au Canada aussi, bien des travailleuses sociales ont perdu le sens de leurs missions, comme l’explique Denis Bourque, l’un des trois commissaires des États généraux, professeur au département de travail social de l’Université du Québec en Outaouais.