Parmi les mesures de la stratégie "bien vieillir", présentée le 17 novembre, figure la création d’une délégation interministérielle aux métiers du social, du médico-social et du soin. Comme ces prédécesseurs, Aurore Bergé promet aussi "une loi de programmation du grand âge", annonce accueillie avec prudence par les professionnels.
Annoncée depuis avril dernier, la stratégie « bien vieillir » – jusque-là nommée « feuille de route » – a enfin été présentée par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, le 17 novembre.
Pour l’occasion, de nombreux acteurs du grand âge – fédérations professionnelles, parlementaires, experts – avaient répondu présents, au point de remplir la salle Laroque du ministère, et même de contraindre certains participants à rester debout pendant près de deux heures.
Faire du vieillissement "une question sociétale"
Car avant les annonces d’Aurore Bergé, quatre tables rondes avaient réuni des personnalités de tous horizons, illustrant la volonté de la ministre de sortir la question du vieillissement « d’une logique strictement sanitaire ou médico-sociale » pour en faire « une question sociétale ».
Une approche globale saluée par les organisations professionnelles, comme la Fédération nationale avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa), qui « se félicite du changement de paradigme profond qu'elle appelle de ses vœux depuis trop longtemps ».
De même, le Synerpa loue « une mobilisation interministérielle inédite et l'ambition d'une stratégie transversale pour répondre aux nombreux enjeux du grand âge ».
Quatre axes
Ainsi, plusieurs ministres, des responsables associatifs, des entrepreneurs, des experts, une journaliste, un réalisateur… se sont succédé pour mettre en lumière des actions engagées, ou en projet, que la nouvelle stratégie interministérielle entend porter.
Organisé en quatre axes (voir encadré), ce programme prévoit en effet d’agir dans tous les champs de la société. Y figurent ainsi des mesures en faveur des transports, des loisirs, de l’adaptation des logements, du lien social ou de la prévention et de la prise en charge de la perte d’autonomie.