Depuis 2021, sur demande du Premier ministre, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE) propose un baromètre semestriel de suivi qualitatif de la pauvreté, construit à partir des remontées des acteurs associatifs, des services publics, etc.
Cette cinquième édition du baromètre identifie trois publics gagnés par la paupérisation : les retraités, les familles monoparentales avec enfants et les jeunes. Et indique que la pression sur le poste logement fait que les ménages restreignent leurs dépenses sur l'alimentation et les soins paramédicaux.
Les relations avec les administrations sont souvent tendues : délais d'attente très longs, hausse des indus et des contrôles, difficultés accrues pour les étrangers… La problématique de la santé mentale devient récurrente, tout comme les déserts médicaux aux conséquences désastreuses, notamment pour certains retraités.
Les observateurs s'inquiètent des conséquences d'une accentuation de la précarité : renoncement aux droits et aux loisirs, isolement et repli sur soi… Et tout cela a des conséquences lourdes sur les enfants « de plus en plus nombreux à grandir sans cadre structurant ».
Ce baromètre, enfin, identifie des signaux faibles qui pourraient bien devenir des faits majeurs : la résurgence des maladies éradiquées comme la coqueluche, la hausse du nombre de jeunes déscolarisés, la sollicitation de plus en plus fréquente des structures d'aide.
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