Le Secours populaire a dévoilé son baromètre annuel. La période du confinement a accentué les difficultés des plus pauvres et fait plonger dans la précarité de nouvelles catégories. L'organisation a accueilli près de 50 % de personnes en plus dans ses permanences.
Ariane Ascaride n'est pas du genre à s'amadouer. Présente au Maif social club pour la présentation de la 14e édition du baromètre sur la pauvreté, la marraine de la campagne « pauvreté-précarité » du Secours populaire vient d'entendre trois témoignages de citoyens qui ont basculé dans la précarité depuis le confinement. Nathalie est passée du chômage au RSA - qu'elle n'a pas perçu pendant trois mois et se débat avec sa grande fille, elle aussi au chômage, pour rebondir. Autre situation : Cyrine, étudiante sage-femme n'a plus trouvé de petit boulot, a dû se débrouiller pour rendre ses exercices avec l'ordinateur que lui prêtait une amie la nuit. Toutes deux font partie des 1,2 million de personnes qui ont dû avoir recours au Secours populaire pour très souvent pouvoir manger, tout simplement.